En 1991, après plusieurs années d'enquêtes menées principalement par le Bureau des Ressources Génétiques, l'Association Française pour la Conservation des Espèces Végétales et les Jardins Botaniques de France et des Pays francophone, le territoire entier de l'ENVA a été inscrit dans la Liste nationale dite "Guide des Jardins Botaniques de France ».

Le site occupé par l'E.N.V.A.

L'E.N.V.A. est située à la jonction de la R.N.6 et de la R.N.19, à moins d'un kilomètre du confluent de la Marne et de la Seine. (Voir le Plan)

Le sol n'est qu'à quelques mètres au-dessus du niveau de la Marne. La nappe phréatique, jadis alimentée par les eaux de la Marne, a été coupée lors du creusement de la ligne de métro Créteil-Balard, ce qui a immédiatement entraîné la mort des plus vieux robiniers de l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort et très fortement accéléré celle des Ulmus campestris déjà atteints d'un début de graphiose.

Le micro-climat local est un peu privilégié par rapport aux environs grâce à la proximité de la Seine et de son affluent la Marne; de plus, les vents du nord sont ralentis par le plateau de Gravelle, qui porte le bois "de Vincennes", une des dernières reliques, avec le bois de Boulogne, de l'antique Forêt de Rouvray qui entourait tout Paris, voire occupait la vallée de la Seine (il s'agissait donc, probablement et surtout, d'une chênaie).

Le sol

Il est composé d'alluvions de la Marne : sables et limons fins et calcaires, ph de surface voisin de 7,5 ; la surface est facilement croûteuse.

Probablement après les inondations de 1910, le sol a été surélevé par endroits de 60 à 80 cm par des apports massifs de machefer (provenant des cokeries et faïenceries de Choisy-le-Roi ?). Ceci a été constaté lors du dessouchage de plusieurs marronniers âgés d'environ 80 à 90 ans (comptage approximatif des cernes de croissance) et dont le collet était recouvert de machefer sur une épaisseur de 60 à 80 cm.

A l'heure actuelle, la plantation d'un ligneux doit donc être précédée du percement d'un trou de plantation d'environ 1 m de profondeur aux fins d'élimination des déblais puis par leur remplacement grâce à un apport de sol adéquat.

De toute façon, vu la basicité normale des alluvions de la Marne et de la Seine, il est illusoire, inadéquat et "coûteux" de tenter en ces lieux la plantation de végétaux acidophiles qui demanderaient, pour bien végéter, un apport important de sol acide. Par contre le sol est profond et sableux (léger).

Objectifs

1. Conservation et enrichissement de la flore entretenue sur le site de l'ENVA.
2. Préparation des parcelles de culture du jardin botanique proprement dit, afin de pouvoir y transplanter les plantes conservées en pépinière.
3. Préservation de tous les ligneux de l'ENVA qui croissent dans un espace naturel où vivent et prospèrent une avifaune et une entomofaune sauvages qui en dépendent.

Ces ligneux sont régulièrement surveillés, pansés et leur ramure est allégée en fonction de leur fragilité, tout cela dans le but évident et nécessaire de ménager la sécurité.

1. Poursuivre le "Projet-passion" proposé par le Conseil Régional de l'Ile de France.
2. Poursuivre les plantations sur le site du "Fruticetum odoratissum" devant le nouveau foyer des élèves.
3. Recherche de moyens : budgétaires, sponsorisations, personnel qualifié.

Remerciements

Le renouveau des collections thématiques du Parc et du Jardin botaniques de l'E.N.V.A. n'aurait pu s'accomplir sans les donations de végétaux opérées par les administrations et établissements suivants :

• Conseil Général du Val de Marne .
• Ecole d'horticulture Du Breuil, Ville de Paris.
• Arboretum National des Barres
• Jardins botaniques de la Ville de Bourges
• Arboretum de Chèvreloup
• Jardin botanique de la Ville de Limoges et les dons provenant des établissements suivants : A. Eve, F. Cotelle, Les Iris, P. Nicolas, R. Poulain, Gayraud, Sainte-Beuve.

Bien des semis n'ont été possibles que grâce à la satisfaction des desiderata adressés aux jardins botaniques et arboretums ci-dessous désignés :

A.P.B.F( Association des parcs botaniques de France), Bâle, Bezançon, Les Barres, Bordeaux, Caen, Chêvreloup, Conservatoire de Milly-la-Forêt, Dijon, Du Breuil, Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, Gruga Park, G.D.A. des Duyes et Bléone, E.N.S.H.(Ecole Nationale Supérieure d'Horticulture), Gembloux, Grenoble, Innsbrück, Kosice, Lucca, Marseille, R. Mallet, Meise, Montpellier, Marimurtra, M.N.H.N., Nanjing, Nancy, Nice, Northern College Garden, Pisa, Collection Raymond Perrin, Rouen, Salaspils, Sopron, Strasbourg, Stuttgart, Valencia, Ets. Rivière, Yves Rocher, Amis algériens et le Davis Arboretum.

Remerciements également aux botanistes anglais, allemands, espagnols, lithuaniens, hongrois et français qui ont adressé plus d'un millier de signatures et lettres lorsqu'il a fallu défendre et soutenir l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort. menacée de délocalisation.

 Le Conservateur est Christian Lionel Roth, Technicien INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), Membre de l'Association des Jardins Botaniques de France et des Pays Francophones, de l'A.F.C.E.V, travaille en étroite collaboration avec le Professeur Jean-François Courreau.

Depuis 1997, un Conseil des parc et jardin botaniques a été créé afin d'aider l'ENVA dans ses orientations de gestion. Présidé par le Directeur de l'ENVA, il est composé paritairement de personnes de l'établissement et de personnalités extérieures sollicitées pour leur compétence.